"Songe d'une nuit de Noël" un film de Jean Cyril Rossier

Ce court-métrage de Jean Cyril Rossier parle d'une jeune fille, le soir du réveillon de Noël, qui découvre la liberté vis a vis de ses parents, la passion par l’intermédiaire d’une rencontre.
C'est pas de bol, mais ce tournage s'est fait alors que toute l'île de France se trouvait en niveau 2 du plan grand froid. Et en extérieur nuit, ça ne pardonne pas. Au moins on n’a pas triché sur l’époque. Noël, c’est bien en décembre.

Mardi 18 Décembre
Pour le premier jour de tournage, le plan de travail nous a gâtés (en même temps c’est un peu Noël), on commence en intérieur. Bon, au 6ème étage avec un ascenseur grand comme un bac à douche où forcement aucune roulante au monde ne peut tenir, mais c’est en intérieur.
Un appartement décoré pour les fêtes avec sapin et tout…
Scène entre les parents et la jeune fille autour de la distribution de cadeaux.
Damien notre chef-op nous a fait installer en source centrale une luciole 1kw, des kino au-dessus des canapés ainsi que quelques appoints pour les lampes, et la bibliothèque à base de dédolight et Fresnel 150 ou 300w.

Mercredi 19 Décembre
Première nuit en extérieur. Après quelques plans sur le pont au-dessus des Maréchaux à la porte de Clignancourt, direction les petites rues de Montmartre, 5 lieux différents. D’accord, elles sont toutes les unes a coté des autres, mais on ne chôme pas. La température doit être de l’ordre de –2 voir -3°C.
Éclairage à base de kino, un petit joker 200w avec boule chinoise, et le litepanel dans la poche prêt a être sorti… Alex, notre chef machino, pose en travelling dans la pente de la rue Berthe. On doit se mettre à deux pour retenir le plateau durant la prise. La nuit est longue, mais à part le groupe électrogène qui s’arrête en pleine prise (oups, j’ai oublié de lui donner à manger) tout se passe plutôt bien.

Jeudi 20 Décembre
Journée galère. Ça commence avec 6 accidents, accrochages et autres véhicules en panne sur la route. Du coup on arrive sur les lieux avec près d’1h30 de retard. On tourne à Montreuil, dans un potager, entouré de nature, autant dire que pour la chaleur de la ville c’est mort. Prévision météo pour la nuit, pas un nuage et –7°C. On sort le groupe de 10kw, on tire les lignes, place le HMI 1200w bien en hauteur, et on s’attaque à la mise en place de la lumière dans le petit cabanon en bois. Un poêle à charbon avec des ampoules en guise de feu et deux lampes-tempête pour seules sources visibles de lumière. Damien se prend bien la tête pour éclairer cette scène. Les mouvements des comédiens et des lampes n’aidant pas particulièrement.
Tubes kino, Fresnel 150w et litepanel….
La température baisse encore. Claudia notre régie G nous apporte des petites chaufferettes… Merci beaucoup.
La nuit se termine. Camion chargé, prêt à partir. Un petit coup de grattage sur le pare-brise histoire d’enlever la glace et d’y voir quelque chose, et on rentre chez nous.

Vendredi 21 Décembre
La journée commence tranquillement. C’est un Intérieur. Un petit studio photo. Trois mandas sur poly, un fresnel 300w en contre et un petit travelling sur sol plat. Tout va bien.
Après ça, direction le cirque PINDER. On a rendez-vous avec un éléphant.
Mise en place de l’éclairage sans la star… qui reste dans son immense tente chauffée. En même temps, un éléphant je suis pas sur que ça aime les températures négatives…
Éclairage donc. Un Fresnel 2000w pour décrocher le fond, un 1000w en 3/4 contre et un kino 2 tubes 120cm en mixte.
On finit juste dans les temps.

Samedi 22 Décembre
Lever de soleil sur quai de Seine. C’est le genre de moments qui se mérite. Le réveil est dur, mais une fois sur place, la vue de l’île de la Cité avec le pont des Arts au premier plan et le soleil qui se lève doucement, c’est magique.
Un petit timelapse plus tard, on prend la direction d’un grand platane pour une scène dialoguée entre la jeune fille et son nouvel ami.
Il ne reste plus que 2 plans devant une porte cochère dans le Marais.
12h30, fin de journée, fin de tournage…


Voilà pour ce petit tournage sympa. C’est bien aussi de retrouver la chaleur d’un appartement, juste le temps de se reposer pour le réveillon.

Pour les photos, c'est ici.

Construction de Lucioles

Gérer le flux lumineux d'une boule chinoise, c' est juste un calvaire. Tous les electros vous le diront. Aussi, l'invention par trois chef electros de la luciole permet une utilisation beaucoup plus pratique .La lumière douce et omnidirectionnelle peut être contrôlée rapidement face par face. La plupart des chef-op commencent donc a utiliser ce genre de sources, qu'on l'on trouve maintenant assez facilement chez les loueurs.

Cela dit, quand une prod de long métrage en réserve un bon nombre, il ne reste pas grand chose pour les courts et autres projets plus restreint.
Du coup je me suis dit que ça serait pas mal d'en avoir 2 ou 3 dans ma bijoute.
Me voilà parti dans la construction de lucioles.

Une première du type nano (puissance 250w)
Taille: 15x20x25 cm




Une seconde du type classic (puissance 1kw)
Taille: 40x40x40 cm



La structure est faite en barres d'aluminium fixées les unes aux autres par des équerres et des rivets.
Une plaque métallisée est fixée sur la face arrière afin de renvoyer la lumière. Elle ne recouvre pas la totalité de la face afin de laisser une ouverture pour l'évacuation de la chaleur.
Les toiles en spi sont équipées de velcro afin de pouvoir les mettre et les enlever rapidement.
Les "volets" sont en carlene noir, également équipés de velcro.
Sur les lucioles, le velcro est collé et rivetté pour ne pas bouger.
Les deux lucioles sont équipées d'une fixation femelle de 16mm.

Les premiers essais ont été concluants. Il ne me reste plus qu'à m'en servir sur les tournages...

Voilà. Prochaine construction en projet, une roulante de grip...

"Le Terrier" un film d'Emmanuel Tillou

De retour d'un tournage de court métrage, je me lance dans un petit résumé de cette longue semaine....

Produit par le Studio Kremlin (Eric Ducher, Emmanuel et Gautier About), et réalisé par Emmanuel Tillou, nous avons tourné ce court dans le Loir et Cher, a Saint Aignan et dans les communes voisines.

L'histoire est une adaptation de la nouvelle de Kafka "Le Terrier". L'histoire d'un marginal, retranché des les dédales de son terrier, en proie a une folie obsessionnelle.

10 jours de tournage pour retranscrire cette histoire.
Début de tournage sous un pont autoroutier (pas encore en service, heureusement pour l'équipe son..) pour y filmer l'entrée de ce Terrier sous une bouche d'égout. L'homme, interprété par Gautier About (tout droit sorti de La Guerre du feu) rentre, sort, re-rentre, tombe sur Pimpin le blaireau....
Cadre de spi en 4x4m, borniol , réflecteur et Cinépar 6kw ont permis a Charles Sautreuil notre chef-op d'éclairer ces scènes.
Un jour et demi plus tard, tous les plans sont en boite. Direction Le Terrier.

Pour bien s'imprégner de l'atmosphère, le tournage se passe dans une champignonnière, la cave des Roches à Bourré. Humidité envahissante et 12°C permanent au programme.
L'équipe déco emmenée par Gérard David a transformé ce dédale de pierre en caverne creusée a même la terre. 15m3 de terre, des dizaines de mètres de moquette, une bouillie a base de terre, de colle a bois et autres substances, une bonne cargaison de bois et huit jour de travail plus tard, le décor et prêt a être shooté.
Pour cet intérieur bien sombre quand même ( la seule justification de lumière étant une lampe style tempête, visible a l'écran) l'éclairage est basé sur des kinos et des jokers bugs (1x800 et 2x200). Un ou deux dédolight et un litepanel nous ont aidé a compléter cette lumière.

Après trois jours et demi la tête penchée (hauteur maxi des décors 1,90m sous plafond.Ca va mieux Mathieu?) dans la fraîcheur, l'humidité et le noir, une lueur d'espoir s'offrait a nous. Le plan de travail nous renvoyait a la surface pour des extérieurs......

Extérieurs certes, mais avec option nuit, ce qui nous a fait regretter les 12°C des caves..
Nous sommes donc Jeudi, le tournage avance plutôt bien.
Premier décor, un Int/Ext nuit dans une maison avec baie vitrée donnant sur le jardin.
Il y a de la place et surtout de la surface a éclairer. Charles nous fait donc installer un peu plus de sources que ces derniers jours. Fresnel 650w, Cinépar 6kw, Jokers bugs, kino.... il y a même la place de sortir des floppys.
4 ou 5 plans plus tard, on remballe et nous prenons la direction d'une petite route de campagne pour y tourner une scènes d'accident de voiture.
Nous suivons donc le parcourt préalablement fléché par la régie et finissons par tombés sur JeJ, notre régisseur Général avec son gilet fluo et son cône lumineux qui nous montre la voie...
Commence une seconde journée de tournage bien froide. 1-2°C degrés d'après météo france, un peu moins si on se fie au givre sur le matos.
Première scène a éclairer, la voiture encastrée sur un pilonne électrique. Cinépar pour la lune, 2 fresnel 650w sur dimmer pour les phares avant et frontales a LED pour les feux arrières qui on rendu l'âme sans prévenir... qui a dit qu'on ne pouvais pas éclairer a la frontale..?
Un petit lite panel dans la voiture, des jokers bugs en appoint, et l'équipe est prête a tourner.
Environ 5h plus tard, les plans sont tous shootés. Il ne reste plus qu'un plan, un peu plus loin sur le bas coté de la route, au milieu de arbres.
Charles veux le 6kw en contre a travers les arbres, et un joker 200 avec boule chinoise a la main derrière la caméra qui suit l'acteur.
Mise en place donc du plan. On commence par bouger le groupe 10kw pour que le son puisse travailler et on change le Cinépar de place..... ce dernier étant sans doute fatigué (comme toute l'équipe cela dit) préfère se coucher dans le fossé sans prévenir personne... Bing, bang, boom. Lampe morte et verre anti- uv en miettes.
Bon, tant pis, ça sera le 2,5kw qui jouera.
7h50 fin de journée. Ca tombe bien vu que le soleil pointe son nez.

Vendredi soir. Petite installe de 4 fresnel 650w en déport sur le toit d'un magasin de bricolage, Cinépar 2,5kw en contre. Les différents plan sont en boite. Levés du camp pour partir sur un autre lieu. Une serre.
Arrivé sur place, il faut trouver un lieu pour le groupe électrogène. Ca semble simple comme mission. Le sol meuble et bien humide en décide autrement. Le 22m3 s'embourbe. Pas vraiment de temps de s'occuper de ça vu qu'on as pas mal d'installation de prévu. 4 fresnel 650w, 3 dédolight, 2 mandas, 4 kino, 1 joker bug 800. Au moins on ne chôme pas, ça nous réchauffe.
Le plan épaule qui s'en suit est très joli. Tout ce passe bien.
Fini pour ce décor. Une partie de l'équipe par shooter quelques derniers plans sous un lampadaire pendant que l'autre partie démonte la serre.... et tente, vainement, de sortir ce satané camion de la boue. Il est 6h30. Il faudra la diplomatie de Carine (dir de prod) et l'aide d'un tracteur du coin pour y parvenir...mais pas avant 9h.

Fin de tournage. Hors mis quelques plans qui on sautés faute de temps, je crois qu'on a tout ce qu'il faut pour qu'Emmanuel puisse monter son film.

les photos du tournage sont là.

Voilà pour ce petit tournage, physique et propice a attraper la crève, mais avec une équipe royale.
Merci a tous.

Article de presse de la Nouvelle République

Le plus gros est fait..

Voilà, la majeur partie de ce blog est maintenant en état de marche. Liste bijoute, contact, références, équipe et même la galerie photo, tout est accessible.

Sur ce...bonne journée.

Ca prends forme...

Le blog commence a prendre forme. Vous trouverez déjà la liste bijoute, des liens et quelques pages comme celle de l'équipe. La mise a jour va continuer...dès que j'aurai un peu plus le temps...

voilà. C'est tout.

Bienvenue,

Sur ce blog, vous trouverez toutes les infos relatives à mon activité de chef électro, mes références, le descriptif détaillé de mon matériel d'éclairage ainsi que des photos et quelques liens utiles.

Court, moyen et long métrage, mais aussi clip ou émission tv, je suis ouvert à toutes sortes de projets
N'hésitez pas à me contacter.


Merci et Bonne visite.

Blog en construction

Le blog est encore en construction. Donc pour le moment, pas de pages photos, ni la liste matériel....
En fait, il n'y a pas encore grand chose...mais ca va venir.